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  • Photo du rédacteurJacqueline Courtois

Le corps, source de la joie


"La joie la plus simple, la plus essentielle est la joie organique. La première éprouvée par l'enfant et qui disparaît progressivement sous la pression extérieure et la puissance de l'angoisse perçue dès nos premiers instants. Cette joie organique va se manifester puissamment à l'adolescence et plus tard, par brefs sursauts. La négation et la dépréciation du corps vu par les religions comme un obstacle à la pureté absolue empoisonnent peu à peu la perception de la joie organique. Le corps se tend, se limite dans l'expérience du monde, en vient à se former l'idée qu'il n'a pas le droit d'être totalement vivant, qu'il est irrémédiablement souillé et qu'il faut le sacrifier au profit de l'esprit. Le corps s'habitue peu à peu à ne se sentir vivant qu'à travers la douleur qui nous donne au moins un signe : je souffre donc je suis vivant.


La première étape vers la joie consiste à retrouver son corps, à l'accepter, à lui reconnaître un droit inaliénable à la vie."


Daniel ODIER

photographie : Jade MILCENT

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